« Ce qui m’intéresse c’est le traitement de la voix, et comment
elle existe avec l’instrument, comment elle peut s’en approcher
et de quelle façon l’instrument lui répond, la cherche.
Contrebasse, guitare et tambours ne sont pas seulement
accompagnateurs, mais font partie intégrante du discours,
entrent dans la matière sonore et chantent.
Dans Rhapsodie, nous sommes les Rhapsodes, ceux qui parlent,
chantent et scandent avec ou sans accompagnement,
dans une forme libre, alternant écriture et improvisations.
La voix joue comme l’instrument mais reste fragile
parce qu’elle est chair, incarnée. Les chanteuses portent en elles
l’outil invisible, qui vibre, superbe et généreux, mais aussi qui se dérobe,
qui défaille. La voix peut tout dire et au-delà. Dans ses silences,
elle résonne encore, et quand elle résonne juste, on l’écoute. »

Paula Mesuret

Un contrebassiste Frédéric Stochl, accompagne
deux voix féminines, Roula Safar et Paula Mesuret,
mis en scène par Arthur Navellou.
Le musicien percute, ponctue improvise, les chanteuses disent,
et les sons se déploient dans l’espace ; mélopées, épopées,
la vie est là dans ces témoignages divers, de poètes, de poétesses,
de peuples vaincus, de chamanes, de sorcières, d’animaux pourchassés.

extraits vidéo